Ivore Mechaka
Né en Égypte dans une famille d'origine libanaise et arménienne, Ivore Mechaka a grandi dans la communauté chrétienne du Liban.
Il a quitté le Liban à l'adolescence pour émigrer au Canada avec sa mère, échappant de justesse à la guerre civile qui ravagea le pays pendant 15 ans.
Ses études à HEC Montréal puis à l'Institut des banquiers canadiens l'ont conduit à faire carrière dans le domaine de la finance.
''Mémoires d'un Étranger sans Pays : L'Exil,'' largement inspiré de sa propre histoire, est son premier roman.
J’ai voulu écrire L’Exil pour rendre hommage à ma mère qui a réussi contre vents et marées et sans mari ni le sou, à me donner la chance d’une vie meilleure. Dans la région du Moyen-Orient et à une époque où la femme était entièrement démunie, ma mère a surmonté tous les obstacles et survécu pour le bien-être de son fils unique.
L’occasion en or s’est présentée lorsque j’ai subi une grave blessure à la cheville qui a nécessité une intervention chirurgicale. Réduit à l’inactivité pendant plusieurs mois, j’ai décidé de plonger dans l’écriture de mon premier roman ‘’Étrangers sans Pays’’, qui était destiné à prime abord aux amis et parents. L’enthousiasme démontré par les lecteurs m’a convaincu de me lancer dans la publication d’une deuxième édition du roman, intitulé : ’’Mémoires d’un Étranger sans Pays : L’Exil’’ devenu par la force des choses le premier roman de la trilogie des ‘’Mémoires,’’ que j’ai aussi traduit en anglais pour répondre à la demande de plusieurs lecteurs anglophones.
Ne possédant aucune expérience dans l’écriture, mon cheminement a été quelque peu aléatoire. J’ai commencé par mettre sur papier les idées et les événements sous forme de points chronologiques, ce qui m’a permis de situer mon roman dans le temps et d’évoluer à travers les chapitres. J’écrivais quand l’imagination était fertile et j’arrêtais quand je me sentais à court d’inspiration, ce qui pouvait durer des jours. Souvent, je me réveillais au milieu de la nuit, la tête bourdonnant de trouvailles que je me dépêchais de mettre par écrit. Ça m’a pris neuf mois pour terminer mon roman, le temps de mettre un bébé au monde, mon bébé !
Dans Le Scaphandre du Pouvoir, deuxième de la trilogie que je viens à peine de terminer d’écrire, j’ai voulu raconter l’histoire de mon pays d’origine, Le Liban, qui sombra pendant 15 ans dans une guerre civile absurde et meurtrière où les belligérants avaient fait preuve d’une hostilité sans bornes.
Le destin m’a épargné les affres de la guerre de ‘’libanisation’’ de mon pays d’origine, jadis connu comme la perle du Moyen-Orient. Le même heureux destin m’a permis d’émigrer au Canada, mon pays d’adoption. Tel ne fut pas le cas de mes amis Maher et Johnny qui ont vécu cette période noire de 1975 à 1990. J’ai voulu raconter leur histoire afin de saluer les souffrances et le courage dont fit preuve le peuple libanais. La blessure qu’a laissée cette guerre est béante et prendra plusieurs générations avant de se cicatriser.
Le Bal des Survivants, dernier chapitre de la trilogie des ''Mémoires'', devrait venir un jour boucler la boucle.
Bonne lecture,
L'auteur